Annie Girardot est une actrice et comédienne française, née le 25 octobre 1931 à Paris 10e où elle est morte le 28 février 2011.
Dès les années 1950, elle tourne avec les plus grands noms du cinéma français, mais aussi italien, à la fois dans des rôles dramatiques et de comédie. Elle remporte en 1977 le César de la meilleure actrice pour Docteur Françoise Gailland et, à deux reprises, le César de la meilleure actrice dans un second rôle : en 1996 pour Les Misérables et en 2002 pour La Pianiste.
Annie Girardot est née à Paris dans le 10e arrondissement, d'une mère sage-femme, Raymonde-Noëlle-Félicie Girardot1, et d'un père inconnu (un homme marié qui ne la reconnaîtra pas et qui mourra alors qu'elle est âgée de 2 ans2). Après avoir été élevée dans une famille d'accueil à Saâcy-sur-Marne, elle rejoint sa mère au château de Bénouville où cette dernière travaille3. Annie Girardot se destine d'abord à des études d'infirmière à Caen, pour être sage-femme comme sa mère, mais choisit de se tourner vers la comédie4.
Élève au conservatoire de la rue Blanche dès 1949, Annie Girardot fait parallèlement des apparitions, le soir, dans des cabarets — La Rose rouge, à Montmartre, sous le pseudonyme d'Annie Girard, ou le Lapin agile — et participe à des revues comme Dugudu avec la troupe de Robert Dhéry, où elle côtoie Michel Serrault, Jean Poiret et Jacqueline Maillan.
En juillet 1954, elle sort du Conservatoire national supérieur d'art dramatique avec deux premiers prixa. Elle est engagée peu après à la Comédie-Française, grâce à Jean Cocteau qui la repère et la prend pour l'interprétation du rôle principal (aux côtés de Robert Hirsch) de sa pièce La Machine à écrire montée en 1956 au Français et diffusée pour la première fois en direct à la télévision. Cocteau dit alors d'elle « c'est le plus beau tempérament dramatique de l'après-guerre »5 ; Girardot déclare « qu'elle est née de la main du poète »3.
La Comédie-Française lui propose alors de devenir sociétaire, mais désirant se sentir libre de ses choix artistiques et attirée par le cinéma, Annie Girardot refuse et démissionne le 31 décembre 19573.